“Un maelström d’énergie, de sons avant-gardistes” : pour Rolling Stone, c’est certain, l’avenir du rock alternatif se trouve au Mexique. La revue spécialisée dans la musique rapporte l’émergence de groupes particulièrement dynamiques dans ce pays d’Amérique centrale, alors que le genre est en perte de vitesse dans d’autres coins du monde.

“Des groupes comme Margaritas Podridas, El Shirota, Mengers, Austero, Sgt. Papers, Mint Field, Belafonte Sensacional, Diles que no me maten, et d’autres, font l’une des musiques les plus inspirées du moment, ce qui leur vaut de passer sur les radios américaines”, énumère la revue.

Alors que l’éclosion du rock au Mexique remonte aux années 1960, il avait connu depuis un certain déclin. Désormais, le renouveau est à l’ordre du jour, “de nouveaux groupes de rock alternatif viennent de différentes villes mexicaines. Chacun a son propre style, mais ils se considèrent comme faisant partie du même courant.”

Une génération déterminée

Et les acteurs de cette scène “originale et enthousiaste” semblent eux-mêmes très surpris de voir le nombre de concerts d’artistes mexicains programmés aux États-Unis. “Personne n’aurait imaginé qu’un jour des groupes [mexicains] feraient constamment des tournées aux États-Unis”, affirme à la revue Ignacio Gomez, du groupe El Shirota, originaire des environs de Mexico, la capitale.

Ils se construisent une notoriété à coups de concerts énergiques, tout en façonnant de nouvelles tendances et fusions. Et leur ascension a été soutenue par une partie de l’industrie américaine, à l’image du label californien Devil in the Woods, explique le magazine. Ce dernier diffuse plusieurs groupes rock mexicains à l’étranger, surtout aux États-Unis.

Reste que les obstacles sont assez nombreux, souligne Rolling Stone. Les musiciens doivent souvent économiser pour financer des tournées onéreuses chez leur voisin d’Amérique du Nord, explique Ignacio Gomez. Pour lui, sa génération est particulièrement déterminée. “Nous nous donnons les moyens, nous fabriquons notre propre réalité.”