Tous à l'opéra! met en lumière la fabrication des instruments de musique
L'initiative, qui a lieu du 6 au 8 mai, organise depuis 15 ans des journées portes ouvertes dans une trentaine de maisons et compagnies lyriques.
L'initiative Tous à l'opéra !, qui organise depuis 15 ans des journées portes ouvertes dans une trentaine de maisons et compagnies lyriques, mettra en avant en mai la facture instrumentale française, en pleine prise de conscience environnementale dans le milieu.
De l'Opéra de Vichy à l'Opéra de Paris, en passant par l'Opéra National de Bordeaux, plusieurs rencontres avec des luthiers et des ébénistes, ainsi que des présentations d'instruments dont certains d'époque, seront organisées pour les petits et les grands lors de ces journées (6 au 8 mai).
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Prise de conscience environnementale
Au-delà de la sensibilisation à la facture instrumentale, des experts soulignent une prise de conscience environnementale de plus en plus palpable. «C'est évoqué très fortement dans le milieu car certaines composantes d'instruments à vent sont déjà impactées par des réglementations internationales» sur les produits chimiques, explique Carole Le Rendu, directrice de l'ITEMM (Institut technologique européen des métiers de la musique) lors de la présentation mardi de l'édition 2022. «Il y a la question des clétages (ensemble des clés) sur les clarinettes et tous instruments à vent, avec le nickel qui commence à devenir problématique. Il faut anticiper là-dessus», a-t-elle dit. «Il y a aussi la question de l'ébène et d'autres bois exotiques et évidemment l'ivoire est en question».
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Le Pôle Recherche et Innovation à l'ITEMM «essaient de travailler sur des instruments à vent, en gardant la même qualité acoustique, avec des bois locaux qui ne soient pas importés», précise Carole Le Rendu, indiquant que cela «serait moins cher à produire». L'ITEMM a déjà procédé à une fabrication de guitares en fibres de lin de Normandie en août dernier.
Renouer avec les expériences populaire de l'évènement
Les participants à Tous à l'Opéra, dont la marraine cette année est la cheffe d'orchestre Nathalie Stutzmann, renoueront avec les expériences populaires de cet évènement, comme les séances de maquillage de scène, la création de bijoux, de broderie ou de perruque, les visites des coulisses, ou encore des barres de danse publiques.
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Après deux ans de pandémie, le président de La Réunion des Opéras de France, qui organise l'évènement, Patrick Thil, a affirmé que «nous avons non pas du mal à remplir nos salles, mais à faire en sorte que les gens se réabonnent à l'opéra», une constatation qui a été faite par de nombreuses salles de spectacle vivant. Il a signalé également «un renouveau de l'opéra patrimonial, avec des recréations d'opéras baroques qu'on a perdues de vue; et les opéras français contemporains, il faut avouer qu'ils sont plus rares que dans les années 70-80».
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