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Libération
Rockus horribilis

Rock chrétien en France, la foi de trop

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Si, aux Etats-Unis, des artistes et groupes de pop rock chrétiens remplissent sans mal stades et églises titanesques, en France, le genre reste ignoré du grand public, malgré quelques tentatives ambitieuses. Récit d’une relation contrariée, sur fond de refrains guillerets et de laïcité omniprésente.
par Nico Prat
publié le 11 novembre 2022 à 19h19

Le refrain est terriblement entêtant : «Oh, kiss me, beneath the milky twilight», et le single, certifié or aux Etats-Unis, platine en Grande-Bretagne est nommé aux Grammy Awards. Il est l’œuvre de Sixpence None The Richer, un groupe originaire du Texas qui ne fait pas mystère de sa religion puisque son nom est tiré d’un passage des Fondements du christianisme, célèbre livre de théologie signé par l’Anglais C.S. Lewis en 1952. Un groupe pop rock chrétien donc, qui à son apogée, au tournant des années 2000, remplissait les stades, accumulant les prix prestigieux, et passait en boucle sur les ondes américaines. En Amérique, où la musique chrétienne, qu’elle soit rock, pop ou country, est un genre à part entière, il est loin d’être le seul. Il existe même un Dove Awards, prix récompensant le meilleur de l’industrie de la musique chrétienne. Les Australiens de Hillsong United, entre deux tournées mondiales, en ont remporté sept. Et tous, sur scène et en studio, chantent le Christ, la foi, la bienveillance et l’amour de l’autre. En France aussi, ce phénomène existe.

Paray-le-Monial, été 2022. Cette commune française de 9 000 habitants, située en région Bourgogne-Franche-Comté, accu

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