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Booker dans l’industrie musicale, une profession de défis

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Personnages de l’ombre, les bookers, ou agents artistiques, négocient les performances des artistes en concert ou dans les festivals. Dans une industrie musicale post-Covid où la performance live est un pilier économique majeur, ils sont désormais incontournables.
par Mélanie Mendelewitsch et photo Henrike Stahl
publié le 15 mars 2024 à 16h33

Leur simple évocation suffit à froncer les sourcils des patrons de clubs et organisateurs de concerts et de festivals. Souvent la cible de procès en cupidité, les bookers – ou tourneurs – sont à l’industrie musicale ce que les agents sportifs sont au football mondial, la flambe en moins. Complices voire responsables des dérives ultra-capitalistes du milieu pour certains, garants d’une juste rétribution des artistes pour d’autres, les bookers ont vu leur influence croître en l’espace d’une trentaine d’années seulement, à mesure que la crise du disque a renforcé l’impact du live.

Intermédiaires entre artistes, salles de concert et festivals, ces hommes et femmes de l’ombre rémunérés à la commission – qui peut grimper jusqu’à 20 % du cachet – se voient souvent accusés de faire primer le cash sonnant et trébuchant sur tout le reste, y compris l’intégrité artistique. Des griefs que les intéressés balaient d’un revers de main. Leurs objectifs revendiqués : débusquer les opportunités commerciales les plus intéressantes, entretenir des réseaux musicaux tentaculaires et défendre coûte que coûte les intérêts financiers de ceux qui font la musique. N’en déplaise aux nostalgiques d’une époque où ces derniers se contentaient de cachets modestes et de rémunération en visibilité. En pleine évolution, la profession se féminise, même si le milieu demeure très testostéroné. «Bien qu’il reste de gros progrès à faire, on note un attrait grandissant pour ce métier chez les femmes», confirm

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