Le Grand Prix Lycéen des Compositeurs continue de diffuser la musique contemporaine

Michel Petrossian  à Amiens dans le cadre de la 24e édition du Grand Prix Lycéen des Compositeurs - GPLC-MMC
Michel Petrossian à Amiens dans le cadre de la 24e édition du Grand Prix Lycéen des Compositeurs - GPLC-MMC
Michel Petrossian à Amiens dans le cadre de la 24e édition du Grand Prix Lycéen des Compositeurs - GPLC-MMC
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Chaque année, il permet de sensibiliser les jeunes à la musique contemporaine. Le Grand Prix Lycéen des Compositeurs est de retour. Pour cette 24e édition, les élèves de 137 établissements étudient 6 œuvres et rencontrent les compositeurs avant d’élire leur préféré. Reportage à Amiens.

La sonnerie du lycée donne le coup d’envoi de la séance. Dans une salle aux murs jaunes, où se cache au fond une batterie, Michel Petrossian va s’entretenir pendant deux heures avec des élèves de seconde, de première et de terminale. Il fait partie des 6 compositeurs et compositrices sélectionnés par le Grand Prix Lycéen des Compositeurs. « Je trouve ça absolument extraordinaire de pouvoir parler de musique avec eux, de parler de la démarche d’un compositeur, et de casser cette image selon laquelle un compositeur est un homme mort il y a deux cents ans. Nous sommes bien vivants ! Et j’ai l’impression que la pièce est entendue. »

Cultiver la curiosité

Pour présenter le processus de création de sa pièce en compétition, L’Ange Dardaïl, Michel Petrossian fait écouter aux élèves de la musique yézidie, socle de son inspiration. Les bénéfices de ces séances sont très importants pour ces élèves, raconte Pierre-Edouard Pécourt, leur professeur d’éducation musicale : « Ils sont énormes en termes de visibilité, d’ouverture auditive et d’ouverture culturelle. On brasse énormément d’esthétiques dans nos cours d’éducation musicale, et je m’aperçois que le travail approfondi sur la musique contemporaine aura une répercussion sur d’autres répertoires, européens ou de musique traditionnelle. Une curiosité plus accrue c’est ce que nous cultivons. »

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En dehors de ces rencontres, les élèves étudient les œuvres avec leur professeur, regardent les partitions, débattent et parlent de leurs émotions. Gaëlle est élève en seconde : « Moi ce n’est pas du tout ce que j’écoute de base, j’écoute plus des musiques de jeunes on va dire. La première écoute, j’ai trouvé ça un peu dérangeant, mais après en avoir parlé, après avoir réécouté, ça m’a intéressée et ça m’a fait me poser des questions sur mon envie de continuer à en écouter ou pas. Et la réponse est oui ! »

Les séances de rencontre sont aussi l’occasion de parler des métiers artistiques. Comment oser se lancer ? C’est la partie de l’échange avec Michel Petrossian qui a particulièrement intéressée Emma, élève en terminale : « Le fait qu’il explique que la musique était tout à fait une ouverture possible et qu’il ne faut pas se restreindre aux choix rationnels qu’on nous invite souvent à faire et plutôt s’écouter, et faire ce qu’on a vraiment envie de faire ensuite. »

Cette dernière n’a pas encore de préférence parmi les 6 œuvres en lice, contrairement à Gaëlle, ce qui restera évidemment secret.

Les noms des lauréats des Grand Prix Lycéen, Prix des collégiens et Prix des professeurs, organisés par la Maison de la Musique Contemporaine, seront dévoilés pendant la Journée Nationale, le 9 mars à la Maison de la Radio et de la Musique.

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