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Certifications export

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Le Centre national de la musique publie annuellement les certifications des écoutes à l’international des artistes produits en France, en partenariat avec le SNEP


Le Centre national de la musique publie les certifications des écoutes à l’international des artistes produits en France, en partenariat avec le SNEP. Aux côtés d’artistes déjà établis à l’export tels qu’Aya Nakamura, Stromae, Petit Biscuit ou encore Angèle, plusieurs artistes certifiés pour la première fois rencontrent un important public hors de nos frontières comme Orelsan, Sofiane Pamart ou encore Oxlade dont le titre « KU LO SA » est certifié 3x Diamant.

Les performances de la production française et francophone à l’international témoignent de son dynamisme et de sa forte diversité

L’export de la musique française se porte bien. En 2022, on comptabilise 326 certifications, dont 279 singles et 47 albums, soit une augmentation conséquente de +38 % (toutes certifications confondues) par rapport à 2021.

En 2022, ce sont 63 nouveautés qui sont certifiées à l’export (albums ou singles sortis en 2021 ou 2022). Ce chiffre, stable par rapport à 2021, appelle une attention particulière dans le contexte d’un marché mondial en forte croissance. Parmi ces nouveautés, 11 titres parviennent à passer un nouveau seuil en moins d’un an. C’est le cas de Gjon’s Tears dont le titre « Tout l’univers », troisième au concours de l’Eurovision, totalise déjà plus de 55 millions de streams et passe de la certification Or à Platine. Plusieurs artistes obtiennent quant à eux une certification à l’export pour la première fois. C’est le cas de Tayc qui, avec plus de 47 % d’auditeurs basés à l’étranger, obtient un nombre important de certifications : Platine pour « D O D O », Or pour « Le temps », « P A S C O M M E C A » et « N’y pense plus ». Son album Fleur froide atteint quant à lui la certification Platine. C’est aussi le cas de Sofiane Pamart dont l’album Planet est certifié Or à l’export.

Avec des certifications pour des artistes relevant d’esthétiques allant du metal (Carpenter Brut), à l’électro swing (ProleteR sur son titre « April Showers »), en passant par la rumba (Fally Ipupa) ou encore la pop (L’Impératrice), ces résultats révèlent la diversité musicale française et attestent de sa grande capacité de développement hors de nos frontières. Seul regret, l’export français reste encore en dessous des attentes en termes de parité femmes-hommes puisque seulement 8 % des nouveautés certifiées sont portées par des femmes : Aya Nakamura, Angèle et Nej.

La langue française n’est pas une barrière à l’export

Présente dans 68 % des nouveautés certifiées, la langue française est de plus en plus présente dans les titres et albums certifiés (+14 % par rapport à 2021). La langue française est d’ailleurs portée par des artistes aujourd’hui incontournables en France comme à l’international. Aya Nakamura décroche 8 nouvelles certifications et passe notamment le seuil Platine avec son précédent album AYA (2020). Après un retour remarqué en octobre 2021 avec son single « Santé » (Diamant), l’artiste Stromae crée l’évènement avec son single « L’Enfer » en janvier 2022 (Diamant) puis avec la sortie de son album Multitude, qui sera double Platine à fin 2022. L’opus est accompagné par une tournée internationale d’envergure, avec entre autres une performance remarquée à Coachella en avril 2022. Avec la sortie fin 2021 de son deuxième album Nonante-Cinq, Angèle continue elle aussi à séduire l’audience internationale et voit son projet certifié Or avec plus de 80 000 ventes. L’artiste entame la tournée de Nonante-Cinq en 2022 avec un passage remarqué au festival Primavera et enchaîne en 2023 sa première tournée nord-américaine. Enfin, Zaz continue de porter la chanson française à travers le monde et son single « Que vendra » atteint le seuil Diamant à l’export.

Le rap domine pour la première fois les ventes à l’international, suivi de l’électro

Fait majeur de l’année 2022, le rap représente 38 % des nouveautés certifiées et devient ainsi le genre musical qui domine l’export. Parmi les artistes certifiés dans cette esthétique, Gazo s’est rapidement positionné comme un artiste majeur de la drill française. Son titre « Die » est certifié Or à l’export de même que ses deux albums KMT et Drill FR. Récent lauréat des Victoires de la musique 2023 pour JEFE, album le plus streamé en France en 2022, Ninho obtient quant à lui 3 nouvelles certifications albums et 5 nouvelles certifications singles. Dans le même temps, l’album QALF de Damso franchit un nouveau seuil et devient Platine à l’export, Niska obtient une certification Or pour son album Le monde est méchant et Orelsan décroche également une certification Or pour son album Civilisation.

Si la part de l’électro dans les succès à l’international est en baisse, les performances des artistes de ce genre restent parmi les plus impressionnantes et les plus internationales. Dans la continuité de ces dernières années marquées par le succès en Asie de son single « Easy Come » (6 fois Diamant), Antoine Chambe voit son single « Andalusia » rencontrer une belle visibilité en Europe de l’Est (certifié Platine). De même, avec plus de 3 milliards de streams, plusieurs hits européens et des tournées sur les plus grosses scènes de festivals, Ofenbach s’est progressivement imposé comme l’un des groupes français les plus exportés de ces dernières années, jusqu’à devenir officiellement l’année dernière le duo français le plus streamé à l’étranger. Avec 2,5 milliards de streams à l’export sur son répertoire, soit près de 80 % des volumes globaux, le groupe a réussi à asseoir un statut international sur des territoires tels que l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Italie ou encore les États-Unis.

Le numérique est central dans les stratégies de développement à l’international, mais on constate également un retour du physique

Les certifications export 2022 sont fortement marquées par l’essor du format vidéo. Il se positionne comme un outil de communication devenu incontournable, une manière supplémentaire pour chaque artiste de promouvoir sa musique par-delà les frontières. En 2022, le catalogue d’Indila a connu une exposition internationale exceptionnelle sur les plateformes vidéo telles que TikTok ou YouTube. La musique du groupe français Caravan Palace continue d’agréger une fanbase toujours plus large et plus jeune qui la relaie sur les formats courts de TikTok ou YouTube Shorts. Grâce à une tendance sur les réseaux sociaux à travers le monde (+1 M de créations sur TikTok), le célèbre « Me gustas tu » de Manu Chao a connu une croissance exponentielle depuis deux ans. Vendredi Sur Mer certifie 3 titres cette année, « Écoute chérie » (Platine), et « Les filles désir » et « La femme à la peau bleue » tous deux Or et principalement portés par leur viralité sur TikTok.

Les plateformes de streaming participent également activement au développement international des artistes français. À titre d’exemple, JAIN, dont le titre « Lil Mama » continue son ascension, a été fortement soutenue par le programme EQUAL Global de Spotify.

Si l’export de la musique enregistrée passe par le numérique, il est depuis peu également soutenu par des ventes physiques. Ainsi, l’album de Nicolas Jaar, Space Is Only Noise a surpassé de nombreuses nouveautés depuis sa sortie en 2011, et Christophe Mae est l’un des rares artistes français réalisant à l’export davantage de ventes physiques que de digital.

Enfin, post-covid, il est intéressant de noter que le live reprend son rôle de catalyseur des succès à l’export avec d’importantes tournées et une présence française renforcée sur des festivals internationaux majeurs. Après avoir enchaîné deux prestigieuses tournées en Amérique du Nord, le duo Polo & Pan enchaînera en 2023 avec une tournée en Amérique latine et se produira sur d’importants festivals (Lollapalooza au Chili, Argentine, Brésil et Estereo Picnic en Colombie). Il voit aujourd’hui ses 2 albums passer de nouveaux paliers : Cyclorama est certifié disque d’Or et Caravelle passe 2 fois Platine avec plus de 200 000 ventes.

L’export de la musique enregistrée française est sur une pente ascendante, et les performances à l’export de l’industrie musicale française sont aujourd’hui très encourageantes.

Toutefois, bien que le marché français de la musique ait suivi la tendance mondiale avec des revenus issus du streaming qui ont été multipliés par 5 en 10 ans (SNEP), il a perdu du terrain à l’échelle mondiale (il représentait 6 % des revenus mondiaux en 2011 et représente aujourd’hui 4,4 % de ces revenus selon les rapports annuels de IFPI).

Dans un contexte de mondialisation de la musique enregistrée, avec l’abolition des frontières grâce au digital et un accroissement de la concurrence des contenus, l’export de la musique française est un enjeu majeur de la filière et doit être une véritable préoccupation des pouvoirs publics. Le CNM entend ainsi renforcer son action tant sur le plan financier que non financier. La transformation de la chaîne de valeur nécessite en effet de nouveaux investissements, de nouvelles connaissances et compétences et le CNM doit pouvoir soutenir la formation et l’investissement financier dans la filière.



Certifications export 2021

Les certifications export de l’année 2021 démontrent également que l’Eurovision offre une belle exposition aux productions françaises.

En 2019, le chanteur Gjon’s Tears [Jo&Co] se fait connaître en participant au télécrochet « The Voice : La Plus Belle Voix ». En 2021, il représente la Suisse au concours de l’Eurovision avec le titre « Tout l’univers » et se hisse à la première place grâce aux votes du public atteignant ainsi la certification or à l’export.

Suite à la promotion européenne de son titre « Voilà », l’artiste de chanson française Barbara Pravi [Universal Music France] permet à la France de terminer 2e à l’Eurovision 2021 et son single décolle dans les charts européens pour être certifié platine.

Enfin, les artistes iconiques sont toujours portés par un engouement mondial grâce au streaming. C’est notamment le cas de Joe Dassin ou encore Françoise Hardy [Sony Music France] dont le titre « Le Temps de l’amour » porté en 2021 par une reprise du groupe Bon Entendeur est certifié or.

Les certifications export du Centre national de la musique certifient les ventes physiques et digitales de singles ou d’albums à l’international des productions françaises entre le 1er janvier et le 31 décembre 2021.

Les seuils de certification et la méthodologie ont été définis avec le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP) et en concertation avec les professionnels de la musique enregistrée.

Certifications export 2020

Les certifications export 2020 prennent en compte les ventes physiques et/ou digitales réalisées hors France au 30 novembre 2020. Elles concernent tous les singles ou albums sortis entre le 01/10/2019 et le 30/11/2020 OU sortis antérieurement et ayant atteint un seuil « certifiable » pendant cette période. Pour connaître les seuils de certification et la méthode de décompte, cliquez ici.

La crise sanitaire survenue début 2020 a complexifié le travail à l’export des professionnels français par l’absence de tournées et la réduction des possibilités de promotion locale. 2020 n’en demeure pas moins une année positive pour le rayonnement de la production française, confirmant ainsi la capacité d’adaptation des labels français. Ces derniers ont en effet redoublé d’efforts sur la période en concentrant leurs stratégies sur le digital et les collaborations artistiques avec des résultats probants : 174 certifications export sont rendues publiques cette année (+44 % par rapport à 2019) et 65 artistes, soit 10 de plus que l’année passée, reçoivent une certification. Parmi les 174 certifications, 107 singles et 14 albums n’avaient jamais été certifiés par le passé, témoignant ainsi du renouvellement constant de la production française.

Le succès des collaborations

L’année 2020 a été marquée par le succès d’Aya Nakamura (Warner Music France) dont les titres sont aujourd’hui écoutés de Bogota à Jakarta, d’Amsterdam à Abidjan. Son succès, renforcé par ses collaborations avec Maluma (Colombie), Lil Pump (USA) ou encore Capo Plaza (Italie), fait de Nakamura l’album francophone le plus streamé sur Spotify.

D’autres collaborations ont eu un rôle majeur dans le succès à l’international des artistes produits en France. Le titre « Zemër » de Dhurata Dora (Allemagne) et Soolking (Universal Music France), autre artiste phare de l’année, passe diamant. Soolking enchaîne les succès en Allemagne et au-delà, avec les titres « Melegim » ou encore « Hayati ». Étoile montante, Lous & the Yakuza (Sony Music Entertainment France) fait rayonner la langue française dans le monde grâce à une collaboration avec tha Supreme & Mara Sattei (Italie) sur son titre « Dilemme », single d’or.

2020, année digitale

Le retour de Christine and the Queens (Because Music), artiste aujourd’hui incontournable au Royaume-Uni et aux États-Unis, a été particulièrement bien accueilli à l’international. Faisant partie des premiers artistes à avoir proposé des directs quotidiens sur les réseaux sociaux, elle a pu jouer à distance pour la presse internationale et son titre « People, I’ve been sad », en plus d’être certifié or, est reconnu meilleur titre de l’année du Time, de Pitchfork, de NPR ou encore du Guardian.

Année digitale, 2020 a également vu s’accroître le nombre de succès export liés à la viralité des challenges sur l’application TikTok. En témoignent le succès planétaire du titre « Jerusalema » de Master KG (Warner Music France), mais aussi ceux de Kid Francescoli (Yotanka), dont les États-Unis sont devenus l’un des premiers territoires d’export, de Marwa Loud (Because Music) avec son titre « Bad Boy » chorégraphié par des joueurs de football ou encore des singles « Wonderland » et « Aftermath » de Caravan Palace (LA Café/Lone Diggers).


L’entrée en playlists et le rôle des influenceurs ont aussi pu être déterminants pour certains. Le titre « Easy Come » d’Antoine Chambe (Roy Music), playlisté sur la plateforme chinoise NetEase, finit l’année 3 fois diamant à l’export et continue aujourd’hui sa remarquable ascension auprès du public chinois. De même, le titre « Cut My Hair » de Mounika. (Maju. Records), single de diamant, a bénéficié de l’aura d’un influenceur sur YouTube qui a propulsé le titre en playlist Spotify aux États-Unis.

L’électro en tête et le rap en ascension

Les musiques électroniques continuent de constituer la majorité des certifications export avec, en tête, David Guetta (Warner Music France), mais aussi des artistes comme Polo & Pan (Universal Music France) qui ont su au fil du temps consolider leur public au-delà de l’Europe, de l’Amérique du Nord à l’Amérique latine. Les artistes de musiques électroniques made in France tels que Petit Biscuit (Petit Biscuit), qui fait partie des artistes les plus certifiés cette année, M83 (Naïve), Breakbot (Because Music), KLYMVX (Sony Music Entertainment), Feder ou encore Ofenbach (Warner Music France) constituent autant d’artistes de renom à l’international.

D’année en année, le rap français accroît quant à lui son internationalisation en dehors des pays francophones et ce phénomène s’est répété en 2020 avec les succès à l’export de Heuss L’Enfoiré (Believe), Niska, MaesGradur (Universal Music France), Gambi (Warner Music France), etc.

Enfin, le jazz et la chanson française ne sont pas en reste avec de nouvelles certifications pour Gregory Porter (Universal Music France) ou pour Zaz (Warner Music France).

Certification 2019-2013

Les certifications export illustrent les performances de la production phonographique française à l’étranger.

Méthode de calcul :

Les certifications export prennent en compte les ventes physiques et/ou digitales réalisées hors France au 30 septembre de chaque année. Elles concernent tous les singles ou albums sortis pendant l’année écoulée ou sortis antérieurement et ayant atteint un seuil « certifiable » pendant cette dite période.

Les seuils de certification export/singles (téléchargement + streaming audio)

  • single or : 15 millions d’équivalent streams hors France ;
  • single platine : 30 millions d’équivalent streams hors France ;
  • single diamant : 50 millions d’équivalent streams hors France.

→ Les téléchargements d’un titre sont dorénavant convertis en équivalent streams (sur la base de 1 téléchargement = 150 streams) et sont ensuite ajoutés au volume de streams de ce titre.

Les seuils de certification export/albums (physique + téléchargement + streaming audio)

  • album or : 50 000 d’équivalent ventes hors France ;
  • album platine : 100 000 d’équivalent ventes hors France ;
  • album double platine : 200 000 d’équivalent ventes hors France ;
  • album triple platine : 300 000 d’équivalent ventes hors France ;
  • album diamant : 500 000 d’équivalent ventes hors France.

→ Les écoutes en streaming sont dorénavant converties en équivalent ventes et ajoutées aux ventes physiques (CD & vinyles) et aux ventes en téléchargement.

Méthode de conversion streaming/ventes d’albums : on additionne les volumes d’écoute en streaming de tous les titres d’un album (le titre le plus écouté est divisé par 2) et on divise ces volumes par 1 000 pour obtenir l’équivalent ventes.