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Le Centre national de la musique publie un État des lieux de la transition écologique de la filière

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Le Centre national de la musique publie son travail de contextualisation et de recensement des enjeux et initiatives en lien avec la transition écologique de la filière musicale.



L’État des lieux de la transition écologique est le résultat d’un travail de recensement documentaire, mais également le fruit des rencontres et des échanges avec les professionnels moteurs de cette transformation. Loin d’être exhaustive, cette publication cherche à dresser une vision d’ensemble du foisonnement d’initiatives animant le secteur jusqu’à fin 2022. Ce travail de contextualisation et de recensement vise à constituer une base informative utile à l’émergence et l’intensification des initiatives portant la mue écologique de la filière.

La transition écologique du secteur est contrainte par des obligations réglementaires

La mise en œuvre de la transition écologique par la filière musicale se fait par l’engagement et les démarches des acteurs et structures qui la représentent. Toutefois, si cette transition ne peut se faire sans eux, c’est aussi en donnant des éléments de compréhension du contexte dans lequel elle s’inscrit que l’on peut rendre plus lisible la situation actuelle. Ce document s’attache donc à étudier les obligations réglementaires qui influencent les activités du secteur :

  • la loi de création du CNM qui prévoit dans ses missions la protection de l’environnement et le développement durable ;
  • la loi AGEC qui fixe un cadre réglementaire au gaspillage et qui est notamment importante pour la fin de vie des matériels ;
  • la loi REEN qui interroge les impacts du numérique et encourage à une sobriété de son usage ;
  • la loi Climat & résilience ;
  • mais aussi les obligations réglementaires déjà en vigueur (bilan carbone obligatoire pour les structures de plus 500 salariés par exemple).

La transition écologique jusqu’au Covid

La transition écologique de la filière s’est faite progressivement depuis le début des années 2000.

La période 2005-2010 aura été celle d’innovations et d’expérimentations qui ont permis l’essaimage de pratiques aujourd’hui répandues : traitement des déchets, mutualisation, sensibilisation des publics.

Après 2010 et grâce aux initiatives précédentes, on observe une montée en compétence progressive des professionnels. Avec l’apparition dès 2012 de la norme 20.121, on voit se développer un cadre normatif. De nouveaux concepts comme les low-tech et l’anthropocène se démocratisent.

La transformation écologique depuis le Covid

Si la filière avait déjà commencé depuis de nombreuses années à expérimenter pour opérer sa transition écologique, c’est à la sortie de la crise du Covid-19 que la bascule de modèle s’est accélérée. L’évolution rapide du contexte réglementaire et des priorités politiques ont favorisé l’émergence de nombreuses initiatives de la filière :

  • des travaux de diagnostics d’ampleur inédite se dévoilent (Décarbonons la Culture !, études locales sur la mobilité et l’énergie des festivals normands…) ;
  • un changement d’échelle s’opère, et des réponses concrètes sont apportées aux problématiques écologiques grâce à une mise en réseau des professionnels (R2D2, ARVIVA, Music Declares Emergency…) ;
  • une mise à l’agenda de travail des organisations syndicales avec des études menées auprès de leurs adhérents.

Plusieurs solutions émergent

  • Qu’elle soit à échelle individuelle (bilans carbone de festivals et de salles, projet DEMO…) ou sectorielle (programme Footprints…), une dynamique de mesure apparaît et doit être maintenue.
  • L’engagement des politiques publiques est essentiel pour accompagner les structures d’abord dans leur diagnostic et ensuite dans leur transition.
  • L’ancrage territorial apparaît comme une solution pertinente pour la transformation des activités à l’échelle locale.
  • La formation des professionnels s’accélère et un écosystème de structures de formation se développe : The Green Room, EVVI, Thierry Leonardi Consulting, Ipama, Les Augures, Point de MIR, et bien d’autres…